Cantara a retrouvé toutes ses facultés physiques

après 11 mois de Harper...

(du 1er juillet 2005 au 1er juin 2006)

Les premiers mots qui me viennent à l’esprit sont :

patience, espoir, et surtout joie à chaque progrès... !

Parce que, bien sûr, la guérison s’est faite par étapes...

Traitement appliqué : Cantara est resté tout ce temps sous Di-Hydan : 50/jour (25 le matin et 25 le soir), jusqu’ à fin février, 7 mois donc. A cette date, son postérieur gauche allait beaucoup mieux et j’ai commencé à diminuer d’un comprimé par jour, pour atteindre les 40. Palier, puis rediminution progressive jusqu’à 30, et ainsi de suite pour arriver au sevrage complet, mi-juin. Le Harper étant une maladie neurologique, il s’est avéré que ce Di-Hydan (médicament non vétérinaire intervenant parfois dans les épilepsies humaines), pouvait également soulager les chevaux atteints : ils sont alors beaucoup plus détendus et plus « laxes » dans leur invalidité. Mais je pense qu’il s’agit essentiellement d’un traitement de confort. En effet, le vétérinaire ayant suivi Cantara et d’autres chevaux atteints à la même époque, a pu constater que l’évolution de la maladie et sa durée étaient identiques avec ou sans Di-Hydan.

Les progrès :4ème mois, novembre : Température encore clémente dans le sud-est. Harper assez coulé : même en 4 temps (lever-bloquer-mouliner-descendre).

5ème mois, décembre : Apparition du froid... Avec influence incontestable sur le handicap : Harper très bloqué et très contracté. Mais dès que la température se radoucissait : retour à une relative fluidité... !

6ème mois, janvier : Même scénario.

7ème mois, février : Le postérieur gauche montait de moins en moins... !

8ème mois, mars : Il ne croisait plus les postérieurs lorsqu’ il voulait tourner sur place... ! Puis il a commencé à pouvoir reculer de nouveau...

9ème mois, avril : Il a retrouvé son « trot » En une fois, comme par magie ! Il en a été le premier surpris... ! Pendant plus de 20 minutes, il a alterné galop et trot... ! Impressionnant. ! Et il n’était pas peu fier en passant au trot devant moi... !

10ème mois, mai : Seul le postérieur droit « résistait » toujours un peu... ! Mais lui aussi, a fini par monter de moins en moins. Je peux dire que j’ai retrouvé mon petit cheval à la mi-mai... !

11ème mois, juin : Fin du sevrage, en douceur jusqu’ au 18, mais « pour le plaisir », presque, puisqu’il n’existait plus aucun symptôme... !!! (Mais il ne faut surtout pas stopper d’un coup... !)

Que dire de plus :Pendant tout le temps de sa maladie, Cantara n’a pas « travaillé ». Mais il ne s’est jamais « démusclé » puisque sur les longues distances (pour aller boire à la mare, atteindre le fourrage ou rejoindre ses 6 comparses qui s’étaient éloignés), il était obligé de se mettre au galop, même cet hiver, alors que les autres économisaient leur énergie pour résister au froid. Personnellement, j’ai été contente qu’il soit toujours en liberté et non en box.(Difficultés pour reculer et tourner). Je l’épaulais pendant des heures matin et soir, mais en liberté, peut-être a-t-il mieux intégré son handicap... ? Je n’ai pas de réponse... Et puis chaque cas est différent... D’autre part, il n’était pas seul et essayait de suivre les autres chevaux, à son rythme (Avec énormément de distance, au début).

Pour conclure :Eliminer les toxines ingérées avec la Porcelle enracinée, implique de toute façon entre 6 à 12 mois ... ! Alors, tout est basé sur l’accompagnement affectif du cheval, la patience, la confiance en ses capacités d’adaptation (je pense, supérieures aux nôtres... !), et de mémoire (Cantara avait « répertorié » les situations difficiles pour lui. Ensuite, il les évitait... !)

Donc, si cela vous arrive (à vous et à lui ou elle) : patience, courage et confiance. Et ils s’en sortent le plus souvent, du Harper... !... Et peut-être mieux que nous... !

Je crois qu’il faut juste les suivre, les aider le plus possible et les laisser faire... !

Encore merci à Pascal et Nathalie, qui ont accueilli Cantara sur le site du Domaine de la Prairie...